C’est une fois de plus un dimanche que nous passons la frontière (une habitude depuis le Nicaragua). Nous voila donc au Belize le plus petit pays de notre aventure, le seul d’Amérique centrale ayant l’anglais pour langue officielle. Anciennement appelé le Honduras britannique il est devenu indépendant en 1981 mais demeure attaché à la couronne anglaise. Il y a là un grand métissage de population et la plupart d’entre eux sont d’origine multi raciale. La moitié d’entre eux est d’ascendance Maya/européenne, un quart est d’origine Africaine et créole, 10% Mayas et 6% Garifuna (Afro amérindien). Dès les premiers km le changement de culture est flagrant.
Dans l’après midi on pose nos roues au bord de la rivière Sibun, de nombreux locaux sont là. Musique, barbecues posés dans l’eau, bières et sodas dans les glacières à l’arrière des pickups, les enfants dans l’eau … bref un dimanche en famille. Premier contact malgré tout un peu froid, ils sont sans nul doute un peu surpris de voir débouler des gringos à cet endroit ! On est un peu déboussolé … ça cause un peu en espagnol mais surtout en anglais et en créole anglais ! En fin d’aprem tout le monde lève le camp et on profite seul du spot … mais seulement après un bon coup de ménage car depuis le début du voyage, les populations croisées ont la fâcheuse habitude de tout jeter par terre … on ne nettoiera que le bord de la rivière faute d’un nombre de sacs poubelle suffisant ! Mais le spot est sympa alors on reste jusqu’au mardi en compagnie d’une famille du coin. Ils offriront des glaces, des boissons aux enfants qui avaient prêté leurs planches, ils partageront également leur poulet avec nous et nous proposerons de stationner devant chez eux dans la soirée si on le souhaite … vraiment sympa !
Mardi direction Belize city. La ville est pleine de contraste, tantôt laissé à l’abandon tantôt très colorée. La population est essentiellement noire, un petit goût de Jamaïque règne ici ! Beaucoup de gens souriants, on nous fait régulièrement signe de la main. D’après notre guide la ville n’a pas toujours bonne réputation alors on hésite, on tourne, on vire on ne sait pas se décider : Stop ou pas ? Finalement on opte pour un bivouac à quelques kilomètres de la ville dans une marina. Le lieu est tranquille, la douche chaude, l’eau, l’élec et le wifi libre nous ferons rester 2 nuits malgré l’invasion de mouches des sables à la tombée de la nuit qui nous oblige à nous retrancher dans nos pénates.
Jeudi en quittant la ville on fait un stop chez les marchands de pneus car nos gommes commencent à fléchir… bingo c’est la première fois en 15 mois que l’on trouve exactement ce qu’on veut à un prix relativement raisonnable ! Alors hop on met 4 crics et c’est parti ! C’est la première fois depuis Salta en Argentine que nous roulerons avec 4 chaussons et une roue de secours de mêmes tailles !
Dans l’après midi, après une belle portion de piste nous atteignons la pointe nord du Belize et le village de Sartaneja. Dans cet endroit reculé de la baie de Chetumal les contrastes sont magnifiques. On se trouve un petit coin tranquille au bord de l’eau à la sortie du village, c’est parfait pour un asado et passer la nuit. Un couple de retraité australo canadien résidant par là passera nous faire un petit coucou et nous prévenir d’éviter les balades nocturnes dans le coin car les mangroves sont infestées de caïmans … c’est toujours bon à savoir !
Samedi, la piste bordée de champs de canne à sucre qui nous conduit à Corozal notre dernière étape Bélizienne est coupée par 2 bras de rivières que nous passerons sur des barges. Un filin relie celle ci aux deux cotés de la rive … Ensuite, tout est dans la manivelle ! Allez Phi-lou, Allez Phi-lou chante t-on dans le camion.
Arrivée sur Corozal, le bord de mer est bondé. C’est weekend de Pâques il fait chaud et les places à l’ombre valent cher. On s’éloigne un peu du centre ville et on stationne près du parc de jeu, tranquille à cette heure là. Mais à 18h on a l’impression que tout le monde s’est donné rdv ici … ça grouille et les ambulants ne tardent pas à faire leur apparition. Mais l’ambiance est très familiale et les gars se font des copains. Phil aussi se fait des copains ! Gin tonic et whisky contre Ti punch ! “Des petits joueurs” me dira Phil. Mais il ne leur à rien dit pour ne froisser personne !
;-D
En conclusion le Belize est un petit pays surprenant qui aurait lui aussi mérité qu’on s’y attarde plus longuement. Nous n’avons pas du tout fait le sud du pays, ni même les iles pourtant nombreuses mais le Mexique nous attend et nous sommes impatients d’y arriver, enfin surtout moi.
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VIVA MEXICO ! Vivement la suite.
Bonne route