Costa Rica – Du 20 février au 17 mars 7

Ce jeudi c’est passage de frontière, nous patienterons 3 bonnes heures à la douane costaricaine car Laika (la marque du CC) ne figure pas dans le système informatique. Bref on appelle le chef qui appelle le sien et on repart ! On trace vers Punta Uva petit coin paradisiaque entre Puerto Viejo et Manzanillo. Le coin est parfait pour le camping car ! On va se planter là pendant 3 jours en attendant l’arrivée de Mamie Clo et Jean Marie. On se rend vite compte que le Costa Rica est une destination touristique prisée, nombreux américains, nombreux francophones ! Nous ferons aussi de belles rencontres : Solène, David et leur fille  Maya qui travaillent 6 mois ici et 6 mois du coté de Chamonix, d’Ingrid, Erwan et leurs 2 enfants Youen et Maelis, propriétaires de 4 jolis bungalows à 2 pas d’ici ainsi que de Shanti, Matu et leur fille Zaïna, famille argentine qui voyage dans leur bus depuis 8 ans maintenant. On passera de chouettes moments à disfruter tous ensemble !

Lundi c’est le jour J, Mamie Clo et Jean Marie arrivent ce soir ! On prend donc la route de la capitale assez tôt pour dégoter un bivouac à proximité de l’aéroport ! Comme à chaque fois dans ces grandes agglomérations c’est un peu compliqué ! On essuie plusieurs refus et n’avons donc que peu de choix :

- Devant la grille d’un parking sécurisé, mais à l’extérieur du parking !

- Sur un parking de supermarché mais dans la partie la plus en pente donc assez moyen pour dormir !

- Sur le parking d’une station service du centre ville !

Devant ce choix cornélien, on opte pour la station service, au moins il y a des toilettes et de l’eau ! Et puis quitte à leur faire partager notre aventure ils auront du concret pour leur première nuit à bord ! 21h on aperçoit leurs têtes, les enfants sautent dans tous les sens. Après un an de séparation tout le monde est un peu ému. A peine entrés dans le CC, les loustics piaffent d’impatience, pressés de découvrir ce que contiennent ces valises bien remplies ?  On n’est pas déçu : Terrines, foie gras, crêpes, Nutella, chocolat, fromages … le père Noël a aussi rapporter un cerf volant pour Hugo, une voile de traction pour Lukas, un fringue pour Morgane, un convertisseur , un filtre à air et du pastis pour moi ! Déjà 23h il est temps d’aller reposer les yeux quelques heures …

Mardi au réveil nos hôtes sont encore biens fatigués : 21h de voyage, 2 escales, 7h de décalage horaire et une nuit plus que bruyante dans une station service. Alors on lève le camp de bonne heure pour quitter la ville et retourner vers Punta Uva. Après avoir vécu le bivouac pourri par excellence on va leur montrer le bivouac 5 étoiles ! A peine le moteur en marche Lukas et Hugo sortent les trousses et les cahiers d’école ! Bah les nouveaux livres tout neufs sont arrivés !

Dans l’après midi on retrouve notre emplacement et on réinstalle le campement. On restera 3 jours, rythmés par les baignades, les jeux, les repas et bien sur les apéros.

Samedi 1er mars nous levons le camp pour aller quelques km plus loin au Parc National de Cahuita. Nous stationnons sur le parking d’un hôtel au bord de la plage et on s’organise une balade guidée pour le lendemain. Dimanche 8h, on retrouve Nicol, notre guide pour la matinée. Durant 3h d’une chouette randonnée, il nous montre singes, araignées, serpents, iguanes … Sur le chemin du retour on se fait le pique nique sur un bout de plage puis bain et sieste ! Dans l’après midi on part bivouaquer un peu plus loin à Playa Negra.

Lundi matin on change d’ambiance et nous prenons la direction de Turrialba dans le centre du pays. Après avoir fait un tour de la ville sans trouver de bivouac à notre convenance on rebrousse chemin et on trouve notre bonheur à 4km de là dans un complexe touristique, désert en semaine. Piscine, bbq, douche et toilettes c’est parfait pour que Mamie Clo puisse récupérer de sa première turista … ça y est les Chimou sont de retour parmi nous. Le stock d’imodium prend une claque mais d’un autre coté on fait des économies sur le stock de blanc ! Heureusement une grosse nuit réparatrice pour Mamie et tout va beaucoup mieux ! Mardi on se promène en ville, on déjeune au marché et on passe à la boucherie pour profiter du bbq à notre disposition. La ville et plutôt sympa, c’est un haut lieu mondial pour les sports en eaux vives alors on se programme une sortie rafting pour le lendemain. Nous faisons la rencontre de Pascal qui vit au Costa Rica depuis de nombreuses années. “Guide” rafting et kayak pendant des années il s’est reconverti en guide naturaliste. On discute un moment puis il décide de nous accompagner sur notre balade. Mercredi le minibus passe nous pendre et on roule une petite heure pour rejoindre la rivière plus en amont. En route on s’arrête voir une vieille usine de pressage de canne à sucre. Des tonnes passent ici chaque jour. Pascal nous explique le dur labeur de la coupe de la canne. D’ailleurs les costaricains ne font plus ce travail, il est laissé aux immigrants nicaraguayens. Ils seraient au moins 1 million dans un pays qui compte environ 5 millions d’habitants ! Mais place aux pagaies, on s’équipe et c’est parti pour la matinée. On a choisi un rio relativement calme pour la sécurité des enfants mais c’est vraiment trop calme. Il n’y a pas eu de pluie depuis plusieurs semaines et le niveau des rivières est très bas, il nous faudra sortir régulièrement du bateau pour passer les cailloux. Mais la balade est quand même agréable, on rigole bien ! Pascal qui nous accompagne en kayak nous explique la faune, la flore et le pays en général. Un petit stop pour le plongeon d’Hugo et Morgane dans l’eau fraiche puis une pause déjeuner et nous voila dans le lac bordant notre bivouac. Fin de promenade, le bateau retourne sur le toit du minibus mais nous ne pouvons pas nous quitter comme ça alors on convie notre guide à venir partager le bbq ce soir.

Après midi piscine et farniente suivi d’une belle soirée avec Pascal, venu avec Ronald (le patron de l’agence de rafting) et sa famille. Pisco sour, bières, Cuba libre mais aussi et surtout terrine de campagne … Pascal n’en a pas mangé depuis au moins 8 ans nous dit il ! Le plaisir se lit sur son visage !

Jeudi c’est l’heure de reprendre la route, on monte encore un peu plus en altitude pour faire un stop au Parc National Quetzal mais les prix prohibitifs nous dissuadent alors on poursuit notre route jusqu’au Pacifique.

On fera un passage à 3300m avant de redescendre de l’autre coté. Ca tourne sans cesse, les freins et l’estomac de Jean Marie sont mis à rude épreuve alors on fait une courte pause : après les Chimou, place au Vomitou !!! Mais soyons sport, les pates bolo du comedor de ce midi doivent avoir leur part de responsabilité ! Il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à Dominical. On trouve rapidement à se garer sur le front de mer, sous les cocotiers (mais pas trop) les roues dans le sable. Au petit matin on découvre le spot : un petit village sablonneux, rdv des surfeurs. Finalement on n’est pas mal garé et en plus on profite du wifi et des douches du restaurant d’à côté. La plage est belle, on sort les bodyboards pour profiter des grosses vagues. Tout le monde s’y met, c’est même un baptême du feu pour Mamie Clo. Bref on s’éclate bien et on reste là encore 3 jours à profiter de la quiétude du village et des magnifiques coucher de soleil sur le pacifique.

On fera la rencontre de 3 autres camions, 2 hollandais et une famille anglaise, tous voyagent dans le sens inverse du notre. Lundi aprèm on fait 80 petits km pour rejoindre le parc national Manuel Antonio, un des lieux les plus visités du Costa Rica. Tout de suite on perçoit le changement  d’ambiance : des hôtels, des restaurants, des boutiques souvenir à n’en plus finir et surtout la langue officielle semble être l’anglais ! Même lorsqu’on leur parle en espagnol ils continuent en anglais sans même sans rendre compte. Bivouac sur un parking proche du site et au bord de la plage … il y a pire ! Baignade et nouveau coucher de soleil incroyable !

Le lendemain matin on part faire la visite du parc. On déchante rapidement à la vue des hordes de touristes qui défilent sur les chemins du parc. Par groupe de 20 ou 30 ils s’arrêtent tous aux mêmes endroits pour essayer d’apercevoir quelques animaux à la longue vue … sont pas prêts d’approcher avec cette foule ! Du coup on ne reste pas trainer, vers midi on regagne le CC, on déjeune et on s’en va, direction Jaco, qui on l’espère sera un peu plus calme.

Arrivés à destination, nous croisons Nathalie et Hugo sympathique couple québécois qui nous indique un spot tranquille à l’entrée de la ville. Effectivement c’est légèrement excentré et calme, on continue la série “les roues dans le sable et couchers de soleil apé-romantiques !”. Par ces chaleurs on a du mal à se mettre en mode “visite” ou “marche à pied” ! Alors on ressort les bodyboards et la grille de bbq !

Jeudi 13 on reprend la route et on rejoint le parc national Tenorio. Sur la route on a fait un stop à la sortie de Jaco, du pont on peut apercevoir quelques grosses bébètes !

Puis un léger détour pour recharger notre bouteille de gaz et acheter quelques fruits. Dans ces cas là l’expérience et le partage des taches est de mise : Je porte la bouteille de gaz à l’aller et Jean Marie au retour et je m’occupe de choisir les fruits pendant qu’il les paye !

Arrivés au village de Bijagua on entame une mauvaise piste pour rejoindre l’entrée du parc mais au premier raidillon nous sommes en difficulté : c’est mou et ça grimpe fort, on s’enlise ! 2 tentatives en marche avant et 1 en marche arrière sans succès, on rebrousse chemin avant de fumer l’embrayage ! On se renseigne alors dans le village et la petite dame de l’office du tourisme nous accompagne dans une finca (plantation). Nous arrivons chez Luis et Cécilia qui nous accueillent chez eux, on stationne dans le jardin. Il y a un petit étang et Luis propose de suite aux garçons d’utiliser la petite barque …

Lendemain matin on prend un taxi pour rejoindre le parc et on se rend  vite compte qu’on n’aurait jamais pu aller au bout de cette piste avec le CC. Sans 4×4 impossible de passer ! Pendant 3h on arpente les sentiers à la découverte du rio céleste, d’un bleu “chimique” puis retour vers 13h.

Dans l’après midi Hugo, Lukas, Jean Marie et  moi même accompagnons les 2 fils de Luis et Cécilia qui vont longer à la rivière.

Les filles en profite pour glander … environ 5 minutes ! Cécilia leur propose son énorme machine à laver et tout cela se termine en grand ménage de printemps, tout y passe ! Pas mécontent d’avoir pris l’option rivière nous ! Dans la soirée petit apéro sympa en compagnie de Luis et Cécilia.

Samedi matin c’est visite de la finca. Luis produit de la tomate, du concombre et du poivron. Jean Marie qui a passé 5 ans dans les serres bretonnes en connait un rayon sur les tomates et partage son expérience avec Luis et ses employés. Après une bonne heure passée dans les cultures on quitte cette adorable famille … merci encore pour l’accueil et les kilos de légumes !

Direction Libéria car nous avons rendez vous ! Et oui nos amis Adrien et Frédérique, avec qui nous avions partagés de sacrés beaux et bons moments de Salta au volcan Sajama en passant par le salar d’Uyuni et le Sud Lipez, redescendent du Nicaragua ! Ils voyagent depuis 3 mois en sac à dos en Amérique centrale après avoir vendu leur camion à Carthagène. On a hâte de les revoir ! Midi on tourne aux environs des terminaux de bus et de la Panaméricaine mais on ne sait pas par quelle compagnie ils arrivent  ?? Alors on se plante près du Mc Do afin d’être connecté à notre boite mail. 17h, toujours pas de nouvelle, à regret on lève le camp pour trouver un bivouac pour la nuit.

On se dirige à 20km de là, à Playa El Coco. Cette partie de la cote nous enchante moins … c’es très touristique et assez bétonné. Vers 21h30, on récupère le wifi de l’hôtel voisin : des news … Arrgh, ils sont arrivés  à 17h on s’est raté de quelques minutes ! Rdv est pris pour demain, ils nous rejoindront aux premières heures. Levés aux aurores, les enfants sont aussi impatients que nous de les retrouver ! Vers 9h30 les voila en chair, en os et en tenue estivale … ça change des bonnets, pulls et chaussettes en laine de lama de l’altiplano bolivien. Un beau dimanche “en famille” à échanger sur nos parcours respectifs, à se rappeler toutes ces petites anecdotes qui ont jalonnées nos routes. Evidemment on ressort le Uno et le ballon de hand ! on sort les rhums Panaméen, costaricain, nicaraguayens … bah oui faut bien comparer ! Un peu déçus par la marchandise on se rabat sur les valeurs sures : Pastis et 3 Rivières ! Déjà 20h, Fred et Adrien doivent repartir vers Libéria mais c’est vraiment passé trop vite alors on leur sort la tente afin de disfruter quelques heures supplémentaires en leur compagnie …

Toute petite nuit et on lève le camp de bonne heure pour raccompagner les copains à leur hôtel. Un dernier petit dej et c’est l’heure de se quitter. Nouvelle séquence émotion … après les Moreros ce sont nos autres compagnons de route qui terminent leur périple ! A+ los Amigos ! Puis sur leurs conseils on décide de continuer notre route avec Mamie Clo et Jean Marie au Nicaragua. Alors c’est parti, une centaine de bornes nous sépare de ce pays dont on ne connait rien. Entonces, vamos a ver !

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