On quitte Cochabamba vers 14h30 et on prend la direction du Parc National de Toro Toro. C’est de la piste tout du long et ne pouvant arriver avant la nuit nous décidons de stopper vers 17h. On trouve un petit bivouac sympa dans le lit asséché de la rivière, parfait pour passer la nuit. On sort rapidement table, chaises, on prépare le bbq et on sort l’apéro en attendant de bonnes braises.
Samedi midi nous voila dans le village, petite visite dans les rues et on va déjeuner au marché central. Pendant que Laurent Julie et Morgane vont aux renseignements à l’office du tourisme, je trouve une petite tienda qui veut bien me vendre 20 litres de gasoil, les stations services sont rares et quand il y en a elles ne veulent pas forcement nous servir donc on s’adapte ! Milieu d’aprem, c’est bon nous avons un guide, Pablo, pour 2 jours, on peut aller voir le Canyon de plus prêt. Petite balade d’une heure trente le long des miradors et surtout une énorme empreinte de dinosaure, incroyable … Il y a ensuite de longs escaliers et un chemin qui mènent au fond du canyon mais malheureusement on est parti un peu tard pour descendre, dommage ! Au retour notre guide nous propose une petite esplanade à la sortie du village près de chez lui pour bivouaquer. Impeccable … les quelques maisons qui nous surplombent observent notre manège puis finissent par s’habituer à notre présence. Les enfants du village descendrons jouer au foot et Hugo, Augustin et Lukas se mêleront à la partie jusque la tombée de la nuit. On se couche tôt, demain c’est rando et spéléologie toute la journée.
9h, Pablo nous attend, on part tous dans le camion des Moreros pour rejoindre l’entrée du site. Sur le chemin qui mène à la grotte on découvre un tas de nouvelles empreintes fossilisées: des herbivores et des carnivores de toutes sortes sont passés par là ! Arrivés sur place nous passons par la case équipement : casque obligatoire ! Après avoir payé le droit d’entrée au parc puis les 2 randos de la journée puis le guide, obligatoire lui aussi … Et bing 30 bols de plus ! ils ont tout compris au tourisme et au commerce par ici ! Bref nous voila tous équipés de nos casques et de nos frontales on peut maintenant se diriger vers l’entrée de la grotte. 3h de ballade à travers de nombreuses galeries ou effectivement le port du casque se justifie amplement … ça monte ça descend, ça glisse, ça rampe … mieux vaut ne pas être trop claustrophobe car les passages d’une salle à l’autre sont parfois tellement étroits que même Léonie du haut de ses 2 ans doit y aller en rampant !
12h30 nous voila sortis … un bon petit pique nique et on repart vers la 2° rando de la journée. Une bonne heure de grimpette toujours à 9 dans le merco et nous voila à 3800m. A notre arrivée un papi s’empresse vers nous, il faut encore payer je ne sais quoi … décidément ! Bref on fait quand même une bien belle ballade encore une fois, alternant entre petite escalade et descente dans quelques cavernes, c’était bien ludique et les enfants ont bien suivi toute la journée. Retour au village, on prend 3 gars sur la route c’est donc à 12 dans le sprinter que ce fait la descente, ça frotte un peu par endroit ! A peine arrivée, les enfants de la veille reviennent chercher nos 3 frenchies pour une nouvelle partie de foot endiablée. La nuit tombe, je profite de la mi temps pour sortir mon carton de teeshirts pour une distribution générale … les sourires de tous ces enfants nous font chaud au cœur.
Lundi on reprend la route pour Cochabamba, on s’arrête non loin de la lagune à l’entrée de la ville. Mardi on roule à nouveau, objectif : La Paz. Mais la longue traversée de Cochabamba et une nouvelle crevaison freineront nos ardeurs. Et oui c’est la cinquième, dont trois clous … on dirait qu’il y a compète avec la goupille de l’escalier ! Changement de roue rapide et on continue la route, au ralenti, derrière des files de camions. Le passage du col se fait sous la neige et on stoppe à Caracollo pour la nuit. Cette petite ville nous la connaissons car nous y avions déjà dormi il y a quelques semaines en arrivant du Sajama. Quel changement ! De la petite ville un peu glauque ou l’on n’avait pas trainé, c’est cette fois ci, l’effervescence sur la place du village. Une grande faite de l’artisanat et des producteurs locaux vient de commencer ! Les gens du village s’affairent près des véhicules “vous êtes là pour le féria?”. Nous ferons la rencontre de Ricardo curieux de notre voyage et avide de questions sur nos habitudes en France, il passera la soirée en notre compagnie. Vers minuit alors que nous sommes déjà à l’horizontal et que nos paupières s’alourdissent … une fanfare ! Elle vient de débarquer en bus et se fait 2 petits tours de la place rien que pour nous, chouette !
Mercredi nous voilà posé à l’aéroport de La Paz qui sera notre bivouac pour les 2 ou 3 jours à venir. On se ré acclimate à l’altitude car nous voila de nouveau à plus de 4000m. Les 2 journées qui suivent seront consacrées au shopping, visite du musée des instruments, aux parcs de jeux pour les enfants et au musée des sciences (même si ça ressemblait plutôt à une grande garderie ou au musée de la migraine pour les parents). La Paz est une ville impressionnante, une cuvette où les plus aisées vivent en ville pour profiter d’une altitude moindre et (d’un peu) moins de pollution. La ville est toujours en mouvement pleine de vie et toutes ces maisons perchées à flanc de montagne qui cernent le centre ville donnent le tournis ! Au bout de 2 jours à arpenter les rues, à monter, à descendre, on est vanné !
On a par ailleurs cherché un tour opérateur (à tarif raisonnable) pour faire un trek dans la Cordillera Real mais sans succès. Cette cordillère c’est plus de 600 sommets à plus de 5000m ! Du coup on décide de se rendre directement au petit village de Tuni, départ de plusieurs des randonnées qu’on nous proposait. La route pour s’y rendre est magnifique avec en toile de fond les massifs enneigés et le Lac Titicaca. A peine arrivé, on tombe sur Jorélio. Il sera notre guide pour les 2 prochains jours, on peut poser tranquillement nos roulotes dans le village au milieu des ânes et des lamas. La première rando est prévue pour le lendemain, départ 9heures pour le cerro Condoriri.
Dimanche Hugo se réveille le premier et dit “regardez par la fenêtre il y a une surprise !” On pense à un lama collé à sa fenêtre, mais non, il neige à gros flocons, on ne voit même plus les cimes des montagnes et tout est blanc autour de nous ! Heureusement cela ne dure pas et nous partirons randonner comme prévu. Nous sommes 10 … 5 adultes, 4 enfants et une mule ! Nous voilà délesté de nos sacs à dos et du pique nique pour le plus grand plaisir des enfants. Une ballade d’une bonne quinzaine de km de toute beauté au milieu des lagunes avec toujours en point de mire ce magnifique Cerro Condoriri. La fin de parcours est un peu longue pour les loustics, alors chacun leur tour, Jorélio les installent sur le dos de Donkeys notre mule.
Quelques heures de sommeil et c’est reparti malgré les jambes un peu engourdies de la veille. On monte, on monte, on monte (sans mule cette fois !). Après trois bonnes heures de marche à petits pas nous voilà à 5000 mètres d’altitude, plus haut que le mont blanc !!! On est tous fier !
Nous sommes déjà le 16 septembre, déjà 10 jours que nous sommes avec les copains savoyards mais va falloir se quitter car notre visa expire le 22. Mais c’est sans compter sur une nouvelle de dernière minute … Laurent aura un an de plus le 19 ! Pas question de manquer ça ! Nous voila repartis en direction de la Paz puis Coroico … célèbre pour sa fameuse “route de la mort” . Un dénivelé de 3600m pour une piste à flanc de falaise ou se croisaient il y a quelques années camions, bus, voitures … beaucoup d’accidents et de chutes dans le ravin pendant des années. Aujourd’hui cette piste est essentiellement utilisée par les vététistes … on part de la Cumbre sur les hauteurs de la Paz à 4600m d’altitude pour descendre à 1000m. Arrivée sur Coroico c’est un déluge qui s’abat sur les petites rues pavées du village. C’est étroit, défoncé et glissant … on galère pour faire passer les 2 camions. 19h on trouve un stationnement de fortune, on va laisser passer l’orage et l’heure de pointe ! Du coup apéro puis petite pizzéria pour tout le monde. La pluie calmée je pars avec Laurent en repérage et on trouve une petite place accessible et tranquille. Lendemain c’est rando pour aller voir des cascades … la ballade est sympa avec vue sur toute la vallée mais au final l’accès au cascade est fermé, tout le monde est un peu déçu. Rentrés au village nouvelle déception … on se renseigne pour la descente de la mort en VTT mais ce n’est plus possible au départ de Coroico. Il ne reste plus qu’une agence qui fait ça dans le village mais tous les vélos sont en maintenance !!! Pas grave on va quand même fêter les 32 ans moins 1 jour de Laurent. Caïpirinha, Bœuf bourguignon, bananes flambées … tout va bien, on embaume le quartier. Jeudi on décide de quitter le village car pas grand chose de plus à y faire. On trouvera un petit coin pour se poser, les enfants ont de la place pour courir, on sort la planche à palets ainsi que les lances pierres et les machettes tout juste déballées de la veille. La journée se termine par un excellent bbq.
Vendredi il nous faut lever le camp, notre visa s’achève dans 2 jours, il est temps de rejoindre la frontière. 10h c’est l’heure des au revoirs avec les copains, ils poursuivent un peu leur périple en Bolivie et achèvent leur voyage dans 2 mois. Notre prochain bivouac ensemble sera certainement quelque part entre Bretagne et vallée de la Maurienne. A tout bientôt les amis ! Mais un quart d’heure plus tard nous voilà de retour au bivouac où les Moreros nous accueillent surpris ! La route est fermée pour travaux jusqu’ à 16 heures ! Alors on ressort table et chaises et on fait l’école tous ensemble, une vraie classe de 4 élèves. On rallume le bbq puis cette fois on se quitte pour de bon. 16H on peut enfin remonter, au passage un routier nous indique la route à prendre pour éviter de se retrouver dans les embouteillages de la Paz, impeccable … en à peine une heure on a traversé et nous voila de retour sur le parking de l’aéroport. 2 véhicules français sont là, nous ferons les rencontres (furtives) de Vally et Bruno ainsi que de Danielle et Louis.
Samedi 21 c’est direction le Lac Titicaca et sa “plage” de Copacabana. Pour rejoindre celle ci, il nous faut traverser le lac sur une barge … lorsque l’on découvre celle ci il y a de quoi être inquiet, on est loin des normes CEE. Mais bon, des bus, des camions chargés de graviers passent donc c’est parti. Il y a une bonne houle, le CC danse sur c’est un bon moyen d’observer le travaille des amortisseurs … mais le plus impressionnant reste la torsion de la barque sur les vagues. Impressionnant et inoubliable ce genre de traversée ! On se pose à quelques mètres du lac, on se croirait en bord de mer . On admirera notre dernier coucher de soleil bolivien autour d‘un petit verre de blanc, accompagnés de Magali et Stephan, sympathique couple suisse qui voyagent de Quito à Ushuaia en vélo. Après 70 jours de pur plaisir en Bolivie nous passons au Pérou demain pour de nouvelles aventures !
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Bonne continuation les aventuriers, magnifique blog où vous nous faîtes voyager avec vous.
Bisous
Superbe ! Encore une fois.
Merci de partager tout ça.
Bonne route